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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 00:14
La décision est tombée aujourd'hui : le comité d'entreprise de Raguet a annoncé 73 licenciements sur les 180 salariés que compte cette entreprise à cheval sur Bogny sur Meuse et Monthermé.
Rentrant de Chalons à la suite de la session plénière du conseil régional, j'ai cherché des nouvelles sur le site des Lenoir et Mernier, car même si la décision était attendue, on peut toujours rêver ... Hélas, non. Et que dire, à part que je suis en colère, en colère contre cette société qui broient les hommes, en colère contre ces patrons qui ne regardent que leurs intérêts, en colère contre toute cette élite financière qui a construit la crise ...
Cela m'a permis d'apprendre que les AGS n'avaient pas fait appel de la décision du tribunal des prudhommes concernant les Lenoir et Mernier : c'est une vraie reconnaissance pour ces ex salariés ; c'est que les AGS avouent le bien fondé du jugement !
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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 23:59
C'est dans ce challenge que s'est engagé aujourd'hui le Conseil régional sur ma proposition : transformer le démantèlement de l'AFPA voulue par la droite ultralibérale en la construction d'un réseau public régional associant l'ensemble des organismes de formation répondant à des critères de gestion d'utilité sociale pour en améliorer la qualité au service des demandeurs d'emploi et des salariés en transition professionnelle, dans le respect des prérogatives des partenaires sociaux.
Améliorer la qualité de la formation :
- c'est se donner les moyens d'autres modes de relation avec les organismes de formation que l'achat de 50, 100 ou 800 heures de formation ;
- c'est engager la coopération entre les organismes de formation, la coconstruction de véritables parcours ;
- c'est garantir la pérennité des organismes de formation, leur permettant de développer ingéniérie, formation de formateurs, toute chose indispensable à la qualité ;
- c'est lier formation et orientation et associer à la formation tout l'accompagnement qui permet d'en faire des parcours de réussite ; c'est donner aux organismes de formation les moyens de répondre aux obligations de service public comme la réponse aux besoins de l'ensemble des territoires de notre région et de leurs habitants.
Créer un réseau public régional de formation professionnelle, c'est se donner les moyens aussi de développer les coopérations avec les régions voisines.
Cette création se veut efficace, sans langue de bois. Ce n'est pas un service public : la législation française et européenne ne nous le permet pas, sauf à faire une coquille vide, Car, quelqu'espoir que l'on ait pu avoir d'avancées juridiques, le traité européen affirme la nécessité d'une concurrence libre et non faussée et cela concerne aussi la formation.
Je suis prête à enfreindre la loi quand elle est mauvaise, si les risques sont pour moi : je suis prête à accueillir chez moi des sans papiers.
En l'occurrence le risque n'est pas personnel et le non respect des règles juridiques serait susceptible de mettre en cause la formation des Champardennais et ... les salaires des personnels de l'AFPA.
C'est donc sous la forme de service économique d'intérêt général qu'est créé ce réseau régional public de formation professionnelle.
C'est dans la transparence et la concertation que seront construites les propositions qui seront faites à la commission permanente du Conseil Régional pour mettre en œuvre ce réseau public régional de formation professionnelle.
Cette mise en œuvre devra évoluer au cours du temps pour mieux prendre en compte la globalité de l'acte de formation.
Sur la proposition du groupe communiste soutenu par le groupe socialiste, le conseil régional a adopté un voeu demandant plus de moyens pour Pôle Emploi sans que cet organisme ne soit obligé de recourir à des sous traitances et s'opposant au transfert des personnels d'orientation de l'AFPA à Pôle emploi.
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 23:58
Dans un article déjà un peu ancien puisqu'il date du 3 mai (à retrouver en cliquant ici), je vous annonçais un billet sur le projet de loi sur la formation professionnelle dans ces interrelations avec les politiques régionales.
J'ai essayé de répondre à quatre questions : quelle ambition, quel financement, quels lieux de décisions et quel appareil de formation, plus ou moins succinctement, avec plus ou moins de digressions, surtout pour mettre quelques idées en débat, dans un texte que vous trouverez en cliquant ici.
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 00:42
Pour un anesthésiste, l'hôpital d'Epernay a cette particularité d'obliger à travailler sur deux sites, en dehors de toutes régles de sécurité. Alors, inutile de dire que cela fait plaisir de voir que cette situation est dénoncée dans le rapport de la chambre régionale des comptes. Ce rapport, vous pouvez le trouver en cliquant ici.
On y apprend beaucoup de choses intéressantes. Encore faut il se rappeler que la situation de l'hôpital d'Epernay n'est pas une situation isolée, due à des erreurs de gestion, mais bien la conséquence de la politique gouvernementale en matière de santé !
A ce propos, le mieux me parait de vous citer la déclaration des communistes d'Epernay :
Plus que jamais, défendre l’hôpital public à Epernay
La presse s’est fait l’écho du rapport de la Chambre régionale des comptes qui met en avant de nombreux dysfonctionnements au sein de l’Hôpital d’Epernay. Si la direction du Centre hospitalier est épinglée, il ne faut cependant pas oublier que le problème réside dans la politique mise en œuvre, à Epernay comme ailleurs, dans le domaine de la santé.
Un avant goût de la loi Bachelot
A de nombreuses reprises, notamment lors des Conseils d’administration de l’hôpital avec l’intervention de la Conseillère régionale Karine Jarry, nous avons alerté sur la question de l’insuffisance de moyens financiers et humains dans nos hôpitaux, avec des conséquences pour les patients et pour le personnel. Cette année par exemple, il manque plus d’un million d’euros dans le secteur personnes âgées pour boucler le budget. Soyons clair, ce n’est pas un déficit, c’est un manque de moyens accordés à notre hôpital. Et la logique comptable appliquée à Epernay aboutit à faire payer les patients (+ 7 % à la maison de retraite et 12 % pour les soins de longue durée), à supprimer des postes ou à aggraver les conditions de travail d’un personnel qui fait pourtant preuve d’un grand dévouement. Ce qui se passe à Epernay est un avant goût de la loi Bachelot qui vise à déstructurer l’hôpital et à démanteler le service public, en le gérant comme une entreprise, pour faire la place belle au privé.
Même situation à Epernay, Châlons, Reims…
A l’Hôpital de Châlons, au CHU de Reims, la même politique est menée. A Reims, il manque 25 millions d’euros pour boucler le budget, parce que l’Etat coupe les robinets. Et que fait la direction du CHU ? Elle veut supprimer 500 emplois. Cette réduction de moyens, cette logique comptable vise à casser l’hospitalisation publique.
La fusion hôpital-clinique en cause
Depuis le début du projet, nous le disons avec force, la fusion entre l’hôpital et la clinique Saint Vincent va profiter au secteur privé. Il s’agit d’une fusion – privatisation qui va coûter des dizaines de millions d’euros au secteur public, avec en bout de course un projet médical flou, qui ne pourra que profiter au secteur privé. A terme, c’est par exemple la mort lente annoncée de la chirurgie publique à Epernay. Il est temps de remettre l’ouvrage sur le métier, en associant et en écoutant ce que disent et proposent le personnel hospitalier, les associations, les syndicats, et l’ensemble des citoyens… Le rapport de la chambre des comptes, dont nous ne voudrions pas qu’il ait été dévoilé dans le but de « tirer sur l’ambulance » afin d’affaiblir encore l’hôpital public, confirme malgré tout de nombreuses craintes. Nous appelons l’ensemble des citoyen-ne-s, dans leur diversité, à être vigilant-e-s et à intervenir pour défendre et développer l’hôpital public, garant de l’égalité de l’accès à des soins de qualité pour tous. Nous vous invitons à signer et à faire signer la pétition du Comité de défense de l’hôpital d’Epernay, Comité qui regroupe des personnes de diverses sensibilités politiques, syndicales et d’engagements divers. Cette pétition rencontre un grand succès et le Comité de défense fera des annonces dans quelques jours.
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:57
Avec Sylvain Dalla Rosa, nous avions écrit au ministre de la santé : voir mon billet du 26 mars dernier en cliquant ici. La réponse est pour l'instant un seul accusé de réception, qui date maintenant d'il y a un mois, de sa chef de cabinet, disant qu'elle va faire étudier le dossier par la DHOS.
A l'hôpital, les travaux sont gelés en attente d'un nouveau projet d'établissement ... et la dernière réunion du groupe projet, sensé plancher sur le projet médical, a été annulée, pour cause d'absence du consultant ! Soit dit entre nous, un vrai gâchis, ce recours à un cabinet de consultants !
Cela fait longtemps que je n'ai pas parlé du projet de loi Bachelot sur ce blog. Le sénat a un peu amélioré le texte - c'est toujours bon à prendre - mais très insuffisamment pour être à la hauteur des enjeux. En cliquant ici vous pourrez d'ailleurs lire le bilan dressé par les sénateurs communistes du débat sur cette loi. La commission mixte paritaire se réunit mardi prochain ... et le gouvernement refuse toujours une deuxième lecture à l'assemblée nationale sous prétexte d'urgence, l'urgence à casse l'hôpital !
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 13:15
Michel Vauzelle, Président de la région PACA, député socialiste, a mis en ligne une pétition pour inscrire les services publics dans la constitution.
On regrettera sans doute l'incohérence socialiste qui n'a pas défendu la casse des services publics dans la campagne des élections européennes et refuse de voir qu'il faut rejeter les principes du traité de Lisbonne pour pouvoir promouvoir de véritables services publics. Et d'ailleurs, les électeurs ont sanctionné ces incohérences, présentes dans bien d'autres domaines !
Mais la question n'est pas de développer les querelles partisanes, elle est de rassembler sur toutes les sujets à partir du moment où l'idée permet de progresser et pourrait permettre d'améliorer la situation de nos concitoyens.
Et cette pétition est intéressante : alors signons là. vous la trouverez en cliquant ici.
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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:27

A l'image de la situation nationale, le département des Ardennes a connu, ce dimanche, une désaffection des électeurs qui ont boudé les urnes. Avec un taux d'abstention de 64,32%, c'est 5 points de plus que le résultat national. C'est inquiétant, c'est le signe d'une crise majeure de notre démocratie, particulièrement dans les quartiers populaires dont certains, comme à la Ronde-Couture, enregistrent un taux proche des 80%. La manière dont le pouvoir sarkozyste a pratiqué pendant la campagne, masquant les véritables enjeux, censurant ce qui pouvait le gêner, faisant peser une chape de plomb sur la campagne médiatique et réduisant la bataille électorale à quelques bouffonneries, est largement responsable de cette situation.

Reste que l'UMP avec 27,45% dans les Ardennes caracole en tête et parade sur les estrades, y compris malheureusement, dans une ville comme Charleville-Mézières. Pourtant que la droite ne s'y trompe pas, dimanche les électeurs n'ont pas donné un soutien à la politique libérale en France et en Europe. Ils se sont détournés d'un scrutin et ont exprimé leur défiance à l'égard d'une construction capitaliste de l'Europe qui les méprise. Comme l'ont montré les mouvements sociaux de ces dernières semaines, l'heure est à la résistance pour imposer d'autres choix. Les militants communistes, qui ont soutenu le Front de Gauche et ses propositions alternatives et qui, dans un contexte difficile, totalise localement prés de 5% (4,74%), vont continuer à militer pour rassembler la gauche pour faire barrage à N.Sarkozy.

Nous allons continuer à nous engager dans la lutte. Il ne peut y avoir de compromis avec la régression sociale. Pour être plus fort, c'est à gauche avec tous ceux qui veulent que cela change qu'il faut travailler. Sur ce terrain le PS doit s'interroger, il est en recul et son mauvais score départemental (19,52%) traduit le divorce qui existe entre lui et les attentes populaires. Quand à la progression des Verts (10,78%), elle s'établit sur une tromperie, car l'écologie n'est pas compatible avec le traité de Lisbonne, dont la copie conforme, qui était le Traité de Constitution Européenne à été rejeté par 62,80 % d'Ardennais.

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 23:46
1 Donner un carton rouge à N. Sarkozy
- Sanctionner nettement la politique de casse économique et sociale de Sarkozy
- Abandonner le traité de Lisbonne, voulu par N. Sarkozy et voté par le PSE et proposer un autre traité
2 De vraies solutions à la crise
- Interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit
- Un SMIC européen égal à 60% du salaire médian (1600€ en France)
- Revenir sur les libéralisations des services européens et construire un cadre européen pour les développer
3 Choisir des élus utiles pour changer d'Europe
- Obtenir des droits nouveaux pour les salariés dans l'entreprise et une sécurité sociale de l'emploi et de la formation
- Sortir du productivisme et des modes de pollution polluants pour faire face à l'urgence écologique
- La clause de l'Européenne la plus favorisée pour que les droits pour que les droits gagnés par les femmes dans un pays européen soit étendu à tous les autres
4 Faire avancer l'unité à gauche
- Dans la rue comme dans les urnes, unis nous sommes plus forts
- Le Front de gauche, c'est la seule proposition unitaire dans cette élection
Dans la circonscription du grand est, la liste du Front de Gauche est menée par Hélène Franco : depuis quelques jours, je vous ai présenté sur ce blog l'ensemble des candidats de la liste.
Je vous ai aussi présenté un ensemble de propositions, car il ne suffit pas de critiquer la situation actuelle : il faut se donner les moyens de la changer
Même si ces articles ont été plus longs qu'à mon habitude, ils ne représentent qu'une part du plan cohérent de propositions fait par les économistes du PCF ; vous pouvez retrouver l'ensemble sur le site de la revue Economie et Politique
en cliquant ici.
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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 23:24

Un pacte européen d’ expansion des dépenses publiques d’efficacité sociale

Un vrai plan de combat contre la crise exige une politique sélective du crédit en faveur de l'emploi, de la formation, de la recherche, et un nouveau financement des services publics. Un défi que les plans, dits de relance, avancés aujourd'hui en France ou dans d'autres pays de l'UE s'avèrent incapables de relever. En grande partie parce qu'ils restent soumis aux logiques du Pacte de stabilité, voire qu'ils s'en revendiquent.

Le Pacte dit de stabilité actuel est facteur d'aggravation de la récession qui touche déjà l'Europe bien plus fortement que les autres parties de la planète, car il induit des politiques restrictives. Pour une raison simple, il a été pensé comme un accessoire de la politique de la BCE lui permettant d'encadrer les politiques européennes pour l'euro fort et le capital financier, au nom de la lutte contre tout dérapage des prix. Entendez : pour garantir que la progression des rentes des marchés financiers ne soit jamais entamée par des augmentations des salaires ou des dépenses publiques et sociales.
Aujourd'hui, quand ils transgressent les règles du pacte de stabilité, pour cause d'écroulement de leurs recettes fiscales ou parce qu'ils doivent s'endetter pour financer de coûteux plans de sauvetage des banques, les dirigeants de l'UE continuent de clamer, que l'esprit du pacte est toujours là. Ainsi le gouvernement français s'engage à revenir coûte que coûte à l'équilibre des finances publiques en 2014. Et, dans, l'immédiat, il maintient la suppression d'un emploi de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les gouvernements européens entendent en fait maintenir la pression contre les salaires et les dépenses sociales pour sauver les marchés financiers. Terrible impasse, car le cap maintenu sur la rigueur salariale et sociale ne va pas manquer, in fine, d'accentuer la crise ou de la relancer après des rémissions provisoires.

Pour en sortir, il faut mettre d'urgence une tout autre sorte de pacte européen à l'ordre du jour. Cela suppose l'abandon définitif du " Pacte de stabilité " au profit d'un Pacte pour une croissance efficace socialement.

Cela concernerait un engagement concerté des États européens dans un vaste effort de relance des dépenses publiques et sociales, obéissant à des critères favorisant l'emploi stable et correctement rémunéré, la recherche, la formation, l'éducation, la santé, la culture, à une protection effective coordonnée de l'environnement.
Les investissements et emplois publics ainsi ciblés devraient pouvoir notamment bénéficier d'un financement sélectif de la BCE. Cela participerait à l'entrée dans un véritable âge démocratique de l'Union Européenne, en plaçant la BCE, comme l'attribution des fonds publics, sous le contrôle du parlement européen, des parlements nationaux, des élus, des représentants des salariés et des usagers des entreprises et des services publics. L'indispensable supervision des dépenses publiques en coopération, avec des critères d' efficacité sociale, pourrait ainsi servir vraiment la promotion du développement de l'activité et répondre aux défis sociaux ou environnementaux auxquels sont confrontées nos sociétés, notre civilisation.

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 12:07
Engager le débat sur la fiscalité en Europe, c’est lancer la discussion sur l’harmonisation fiscale.
Celle-ci est très unilatérale. Ainsi, une grande diversité de taux TVA existe dans l’Union, selon les Etats, sans que cela ne gène la Commission européenne que seules semblent contrarier les demandes d’allègement. C’est que, payée à l’aveugle par le consommateur final, et non par les entreprises et les capitalistes, cette taxe est fiscalement « correcte », car rapportant gros sans toucher aux profits et gâchis financiers.
Par contre, s’agissant de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu des personnes, l’harmonisation relève du dumping fiscal, c'est-à-dire de la concurrence entre pays européens reposant sur leurs abaissements des impôts. C’est ainsi qu’on cherche à favoriser la délocalisation dans les pays de l’Est européens.
En France, toute imposition des plus-values financières serait supprimée en 2012, la suppression de la taxe professionnelle est proposée, le taux de l’impôt sur les sociétés ou encore celui de l’impôt sur le revenu serait abaissé.
Si on veut parler d’harmonisation fiscale, il faut s’accorder sur les objectifs généraux à fixer à la dépense publique et sur la nature des incitations publiques.
Il s’agit de choisir le développement des services publics contre le soutien à la finance. Par son pacte de stabilité et la défiscalisation du capital et des profits qu’engendre sa construction actuelle, l’Union Européenne recherche un transfert des prélèvements publics et sociaux sur la richesse créée vers les prélèvements financiers contrecarrant leur forte progression. On s’efforce d’ opérer des coupes sombres dans le fonctionnement des services publics avec abandons de missions et suppressions d’emplois, tandis que prospèrent les gâchis financiers...
Les grandes orientations d’une politique fiscale harmonieuse en Europe doivent s’incarner dans un engagement commun des Etats et de leurs représentants à la Commission, au Conseil et au Parlement européens, contre le secret fiscal et bancaire et contre les délocalisations. Au lieu de la course au « moins disant fiscal », l’harmonisation européenne devrait poser le principe d’amendes et de modulations d’impôt fortement incitatives à l’essor de l’emploi et des qualifications, de normes écologiques, pour les entreprises et les contribuables fortunés implantées sur son territoire. Il s’agit d’établir une taxe Tobin sur les mouvements financiers. Il conviendrait de pousser à des relèvements d’impôt sur les sociétés, dans la mesure où elles consacrent leurs profits à des placements financiers et des délocalisations à l’opposé de l’investissement réel avec l’emploi et la formation. En outre, les critères d’attribution des aides européennes au développement devraient favoriser l’offre de services publics dans chaque Etat. L’Union européenne devrait inciter à rectifier dans chaque législation, les dispositifs permissifs pour les gâchis de la finance. A l’opposé d’un fédéralisme fiscal néo-libéral, il s’agirait d’aller vers une coopération poussant au progrès social.
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