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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 15:49
La question de 2007 n'est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des ego présidentiels mais plutôt de savoir si cette fois-ci, la politique menée changera vraiment la vie, si les citoyens pourront vraiment exprimer leur voix.
C'est tout le sens de l'appel lancé par Marie Georges Buffet.

La victoire du non au référendum du 29 mai,  mais aussi le retrait du CPE, ont montré la possibilité de victoire sur ceux qui veulent développer le libéralisme forcené pour la croissance de leurs profits personnels.

La victoire contre la droite en 2007 ne peut être le fait des états majors politiques : c'est aux citoyens à construire un programme politique répondant à leurs vrais besoins et se donnant avec courage les moyens d'y parvenir.

Pour lire l'appel de Marie Georges Buffet et ses propositions, cliquez ici. Vouz pourrez y soutenir cet appel : c'est ce que je viens de faire.
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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 18:13
Manifestion à Charleville Mézières
 10 h 30 :
Départ du pont des deux villes vers la place de Nevers
à l'appel de la CGT, CFDT, FSU, UNSA

La suppresion du CPE a montré la force de la rue.

C'est une première victoire contre la flexibilité du travail, contre  la casse du code du travail, qui en appelle d'autres.







La fête du 1er Mai, fête des travailleurs, sera l'occasion de continuer la lutte contre toutes les formes de flexibilité du travail, et en premier lieu contre le CNE, le contrat première embauche, frère jumeau du CPE (seule différence, il ne cible pas un public de précaires, mais des entreprises, puisqu'il s'adresse aux entreprises de moins de 20 salariés).

Ce sera aussi l'occasion de manifester pour des hausses de salaires : la perte du pouvoir d'achat est une cause essentielle de la morosité de l'économie française.



Venez manifester nombreux !

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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 17:22
Il y a apprentissage et apprentissage :

-          il y a des formations spécifiques pour lesquelles l’apprentissage se prête bien. Cela doit faire suite à une formation sous statut scolaire ou universitaire couronnée de succès. C’est une transition vers le travail : l’apprentissage, c’est déjà être salarié.

-          Il y a le jeune que l’Education nationale a rejeté ou qui s’est senti rejeté par l’institution scolaire.

 

Bien évidemment, il ne peut être question d’abandonner les jeunes dont l’orientation vers l’apprentissage est une orientation par défaut, par échec. C’est tout l’intérêt d’améliorer la qualité de l’apprentissage (comme d’ailleurs de l’école de la deuxième chance ou des stages de formation professionnelle « région »). Mais il convient d’en diminuer le nombre.
Pas question en tout cas d’accepter l’apprentissage à 14 ans ou de tolérer le travail de nuit des apprentis mineurs.
Pas question non plus d’accepter l’ouverture de sections d’apprentissage concurrentes des formations professionnelles en lycée.

Le gouvernement De Villepin – Sarkozy – Borloo a beau jeu à chercher à diminuer ses dépenses d’Education Nationale en transférant des formations vers l’apprentissage. Il faut au contraire que l’Education Nationale s’inspire de ce qu’il y a de bon dans la prise en charge des apprentis (surtout le fait que les jeunes ne sentent plus en échec) pour remédier aux sorties du système scolaire sans qualification.

D’ailleurs, quelque soit les injonctions gouvernementales, la limitation de l’apprentissage est souvent celle du nombre de maîtres d’apprentissage.

La seule place pour une augmentation de l’apprentissage se trouve dans le premier cas : il y a effectivement de la place pour de nouvelles formations de niveau élevé dans l’apprentissage. Elles doivent être développées sous statut public.

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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 14:08

Le schéma régional des formations ne peut pas faire l’impasse sur le partage des responsabilités entre l’Etat et la Région dans la formation initiale.

Celle-ci est du ressort de l’Etat et les collectivités locales ne sont là que pour assurer les moyens matériels : les communes pour les écoles primaires, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées.

Cette responsabilité de l’Etat est garante de l’unicité du système scolaire dans le pays.

Elever le niveau de formation initiale, lutter contre le déterminisme social est avant tout de la compétence de l’Etat.

Oui, la région doit négocier avec le Recteur des objectifs de diminution des sorties du système scolaire sans qualification, car l’Education Nationale doit s’impliquer pour diminuer l’échec scolaire (formation des enseignants, recherche pédagogique …) et ne pas abandonner les jeunes en échec vers l’apprentissage ou les stages de formation de la région dans lesquels ces jeunes se retrouvent après une période d’errance.

Les élus du conseil régional peuvent avoir un poids considérable en contribuant à la mobilisation de tous les acteurs, enseignants, parents, élèves et étudiants pour exiger de l’état qu’il assume ses responsabilités de formation initiale.

Car, directement, le seul apport que peut avoir la région sur cette question est d’éviter les blocages matériels aux poursuites d’études, les inégalités dues aux manques de moyens : c’est tout l’intérêt de la carte Lyceo, du plan Studeo.

De même, l’apport de la Région dans l’orientation des jeunes est limité : donner les moyens pour diversifier l’information : c’est le cas des forums ; cela sera le cas des espaces métiers. L’orientation en milieu scolaire est du ressort de l’Etat : c’est à lui de se donner les moyens d’une véritable éducation aux choix ; c’est à lui d’encourager les jeunes vers une formation initiale la meilleure possible. Là aussi l’exigence citoyenne doit être très forte.

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21 avril 2006 5 21 /04 /avril /2006 22:39
Après le rapport du conseil national de la chirurgie, voici le rapport du Pr Vallancien remis au ministre de la santé.
La verve est la même : il faut fermer les blocs opératoires où ont lieu moins de 2000 actes par an. Curieusement, seule une liste d’hôpitaux publics est publiée - le privé ne serait pas concerné par ces soit-disant normes de sécurité - et un remède proposé : accélérer les partenariats public-privé en matière d’offre chirurgicale et de continuité des soins dans le cadre des Groupements de coopération sanitaire.
Arbitrairement, le mode de tarification en vigueur (et là-dessus, la T2A n’a rien changé) fait que la chirurgie est rentable, ce qui est beaucoup moins le cas de la médecine ou des maternités. Le privé s’est donc engouffré dans la brèche : plus de la moitié de l’activité chirurgicale est faite dans le secteur privé ; ce n’est pas encore assez pour les tenants du libéralisme.
C’est d’ailleurs dans cette voie que s’est engagée l’agence régionale de l’hospitalisation de Champagne Ardenne, puisque les hôpitaux de la région menacées par le rapport du Pr Vallancien (Rethel, Vouziers, Vitry le François, Chaumont) sont déjà dans des groupements de coopération sanitaire ou sont promis à y rentrer, selon le nouveau schéma régional d’organisation sanitaire.
On préférerait taire d’autres aspects du rapport Vallancien, encore plus mesquins pour ne pas dire odieux : le mépris pour les chirurgiens d’origine étrangère ou encore l’appel à payer les chirurgiens en fonction de leur activité, le fameux salaire au mérite de Sarkozy, en oubliant que, peut-être, certains ont choisi l’hôpital public par goût du service public et rejettent le paiement à l’acte, comme générateur d’actes superflus. A propos, le président de la Fédération Hospitalière de France, Claude Evin, ancien ministre socialiste de la santé, va dans le même sens.
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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 23:21
Pendant deux mois, notre pays a connu une mobilisation exceptionnelle pour exiger le retrait du CPE. Les millions de lycéens, d’étudiants, de salariés engagés dans ce mouvement ont finalement obtenu gain de cause. Or, des milliers de jeunes, interpellés lors des manifestations de ces dernières semaines alors qu’aucun de leurs agissements ne peut être assimilé à un comportement de « casseurs », sont condamnés à la chaîne par les tribunaux. Cet acharnement répressif est d’autant plus inadmissible que les exemples abondent qui révèlent l’injustice et l’arbitraire de ces arrestations et le plus souvent de ces condamnations. Alors que le CPE a vécu, il serait totalement incompréhensible que le pouvoir continue à vouloir faire payer sa défaite aux jeunes engagés dans ce mouvement. Nous demandons l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre des jeunes anti-CPE et l’amnistie des peines déjà prononcées à leur encontre.
Telle est la pétition lancée par l'Humanité. Signez la.
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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 23:06

Le conseil régional élabore actuellement le schéma régional des formations. Après la phase de consultation des champardennais, la phase de rédaction est en bonne voie. C'est un document riche de nombreuses propositions qui est actuellement soumis aux dernières concertations avant d'être présenté à l'assemblée plénière du 19 juin.

Mais ce schéma ne sera porteur d'avenir que s'il pointe clairement les différentes responsabilités.

En effet la volonté a été de faire le schéma de la formation tout au long de la vie, à juste titre pour des raisons théoriques - la formation ne s'arrête pas à la sortie de l'école - mais aussi pour des raisons pratiques : la coordination de toutes les voies de formation est de nature à contribuer à leur développement, tout particulièrement dans notre région à faible densité démographique.

L'exigence de la clarté dans la répartition des responsabilités des différents partenaires n'en est que plus forte.

Ce pourrait être, dans une société humaine, à l’emploi sécurisé où l’on passerait d’un statut d’élève/étudiant à celui de travailleur :
- à l’Etat, la formation initiale,
- aux entreprises, la formation continue,
La région n’aurait qu’à coordonner les actions sur son territoire :

Loin s’en faut, la région a, à sa charge, tous les demandeurs d’emploi non indemnisés, jeunes et moins jeunes.

Mais c’est en fait, on s’en doute, beaucoup plus complexe.

Pas tant pour les demandeurs d’emplois : il faut faire le mieux possible, en essayant, quand ils se présentent, de valoriser les crédits d’Etat.

Pas non plus pour la formation des salariés : il y a des choix politiques à faire, pour impulser une politique de formation en faveur des salariés et non des intérêts patronaux, mais l’essentiel étant financé par les entreprises, il n’y a pas d’enjeux de pouvoir ni de désengagement : la participation financière des entreprises à la formation continue est fixée par la loi et les accords des partenaires sociaux.

C’est pour la formation initiale que les vraies questions de responsabilité se posent. La formation initiale doit être la meilleure possible ; c’est une des conditions, d’ailleurs, pour une bonne formation continue. L’Etat ne peut abandonner des jeunes en chemin, au motif que l’apprentissage ou des stages de formation financés par le conseil régional remédieront aux insuffisances de l’Education Nationale.

Courage, il faut poser cette question de responsabilité de l’Etat !

En particulier, la place de l’apprentissage, toute particulière, car formation initiale, mais non sous la responsabilité de l’Etat, car contrat de travail, doit être posée clairement.

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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 16:51
Le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de Champagne Ardenne vient d’être publié : le bilan de la situation sanitaire de la région est bien documenté : il confirme les mauvais indicateurs de l’état de santé des Ardennais et la précarité sociale du département. 
En toute logique, le but du SROS devrait donc être de remédier à cet état de fait.
Mais la logique humaine n’est pas celle d’un système de santé dominé par la logique des profits et de la réduction des déficits publics.
Alors, le SROS ne s’attaque pas à la réduction des inégalités en matière de santé : pas d’idée neuve, pas de moyens nouveaux, pas même un scanner pour Rethel, pourtant annoncé par le directeur de ce centre hospitalier. La confusion la plus totale règne d’ailleurs dans ce SROS sur Rethel et Vouziers, et tout particulièrement en ce qui concerne la prise en charge des urgences sur ces deux sites.
Le SROS entérine l’absence de la permanence des soins de ville entre minuit et huit heures (ne rions pas : cela figure dans les objectifs relatifs à la prise en charge des urgences). Cet exemple parmi d’autres des objectifs de ce SROS témoigne du manque d’inventivité. Cela existait déjà ; c’est maintenant la règle écrite !
Et le document comporte ainsi plus de trente pages concernant tous les aspects de l’organisation sanitaire pour expliquer comment s’adapter aux moyens existants ! Voilà les objectifs de la politique de santé dans notre pays : s’adapter à la pénurie.
Le meilleur est gardé pour la fin : l’annexe opposable (c'est-à-dire ayant force de loi) relative aux recompositions hospitalières. Elle énumère les sites de la région où la « coopération » privé public est à l’ordre du jour : Rethel- Vouziers dans le département, mais aussi Epernay, Vitry, St Dizier, Chaumont et Langres et enfin Reims où un pôle de référence régional en cancérologie intégrera les structures privées. Ces « coopérations » privé public visent à mieux rentabiliser le privé en faisant payer les charges par le public.
Inutile de dire que pour en arriver là, la concertation n’aura été que de façade : experts renvoyés si leur discours n’était pas dans la ligne du directeur de l’ARH, élus désinformés, prévenus à la dernière minute des concertations.
On aimerait quand même connaître la position du conseil régional : si la région n’a pas de compétences en terme de santé, les élus régionaux sont là pour représenter les Champardennais : depuis le début de l’année les conseillers régionaux communistes demandent une prise de position claire du conseil régional contre ce SROS de pénurie et de privatisation. Mais au fait, comment se sont exprimés les représentants du conseil régional (tous socialistes) au comité régional de l’organisation sanitaire sur ce SROS ?
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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 00:12

Le CPE est abandonné. C'est une grande victoire populaire. Elle résulte de la force exceptionnelle du mouvement engagé dans l'unité entre les lycéens, les étudiants et les salariés avec leurs organisations syndicales, avec le soutien des partis de gauche et de l'immense majorité des Français.

Au cœur de toutes les logiques libérales, le CPE était l'instrument et le symbole de la volonté de précariser tout le monde du travail et  de casser le code du travail.

Comme la victoire du 29 mai, celle que le mouvement populaire vient d'arracher manifeste l'exigence de changer de politique

Les autres dispositions de la loi dite « sur l'égalité des chances » restent intactes : apprentissage à 14 ans, travail de nuit dès 15 ans, etc. Le CNE, dispositif inspiré de la même logique que le CPE pour les entreprises de moins de 20 salariés, demeure en vigueur.

L’annonce du remplacement du CPE par un dispositif d’insertion professionnelle en faveur des jeunes les plus en difficulté, constitue un véritable tour de passe-passe.

La vigilance est de rigueur : le débat doit se poursuivre dans le pays pour imposer d’autres victoires.

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9 avril 2006 7 09 /04 /avril /2006 17:58

L’interview dans l’Ardennais du 9 avril du représentant de l’Union des Chirurgiens de France en Champagne Ardenne a suscité chez moi une réaction épidermique :

Si certaines revendications sont légitimes – l’absence de prise en compte sérieuse de la démographie médicale va en effet conduire au drame – d’autres le sont moins et la surenchère perpétuelle à une revalorisation des honoraires tandis que des médicaments sont déremboursés, insulte les assurés sociaux.

Mais surtout d’apprendre qu’ils se mettraient en grève illimitée le 24 juillet a de quoi hérisser le poil : c’est une période de l’année où l’activité prévue est plutôt basse : cela n’affectera donc pas trop leurs revenus. Par contre, ils participeraient encore moins que d'habitude à la prise en charge des urgences dans cette période de congés payés. Merci pour les collègues du public !

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