Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) n’a pas bougé d’une ligne. Il sanctifie la règle d’or, soumet les États à l’austérité et renforce les sanctions. Le premier ministre a annoncé qu'il pourrait être soumis au vote du parlement dès la fin de septembre. Il faut faire vite !
L'Humanité a lancé ce jour une pétition pour qu'un référendum ait lieu sur le sujet : je vous invite à aller la signer en cliquant ici comme je viens de le faire.
Il y a quelques jours, nous avons, avec Sylvain Dalla Rosa et Franck Tuot, adressé un courrier au nouveau député des Ardennes, C. Léonard. En voici le texte :
Monsieur le Député
Le Parlement devrait se prononcer, peut être dès la session actuelle, sinon à l'automne en fonction des décisions du
conseil constitutionnel, sur le traité de stabilité financière et de contrôle budgétaire (TSCG) dit traité Merkosy ou l’austérité permanente. Ce traité installe une austérité durable et prive les peuples des choix sur le cadre budgétaire et macro-économique.
Sa ratification serait donc économiquement dangereuse pour notre pays en amplifiant la récession économique et démocratiquement inacceptable, en privant la représentation nationale des choix budgétaires. Les autres mesures négociées lors du sommet européen des 28 et 29 juin ne retirent rien à la nocivité de ce traité : en particulier, le Pacte de Croissance n'est qu'une annexe, ne changeant rien à la nocivité du TSCG et d'ailleurs il ne touche pas au rôle de la BCE en Europe, un rôle qu'il est pourtant indispensable de réorienter pour que la production monétaire bénéficie aux peuples et non uniquement aux banques privées.
La doctrine allemande,ou,plus précisément,celle de la classe dirigeante du pays dominant la zone euro, a été validée à la virgule près !
Lors de la récente campagne électorale, vous avez affirmé votre refus du traité d’austérité en Europe. Nous comptons donc sur vous pour respecter cette parole donnée, une parole sur laquelle les électeurs comptent particulièrement dans cette circonscription qui avait voté massivement non au référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne. Nous attendons donc de vous, en cas de présentation du TSCG devant l'assemblée nationale, que vous votiez contre.
L'importance des enjeux de ce traité nécessite un grand débat public, qui, à notre avis, devrait se conclure par un référendum, seul de nature à rendre confiance à notre peuple, particulièrement aux couches populaires, dans la construction européenne dont il est exclu. La gauche se doit de réussir et le respect de la souveraineté populaire est une des conditions de ce succès. Aussi, nous vous proposons de vous prononcer, avec nous, pour la tenue d'un référendum sur le TSCG.
Nous vous prions de recevoir l'expression de nos plus cordiales salutations.