Le système de retraite par répartition en France consiste à faire payer les générations actives pour financer les pensions des personnes à la retraite. Cette solidarité inter-générationnelle, construite depuis plus de 60 ans, est un remarquable symbole de notre système social.
Et, si la durée de la vie a augmenté depuis la mise en oeuvre de ce système à la libération, la productivité a, elle, beaucoup augmenté et les discours du gouvernement et de la droite, malheureusement souvent repris par les socialistes (mais peut on compter sur des gens qui ne veulent qu'adapter le capitalisme à une époque où tout démontre que l'avenir de notre société ne peut passer que par la sortie de ce système qui a fait son temps ?), les discours ne sont là que pour masquer la réalité : la productivité a augmenté au service des actionnaires qui se remplissent de plus en plus les poches, mais les ressources sont là pour assurer à tous des retraites de qualité à 60 ans, à 55 pour ceux ayant commencé à travailler très tôt ou ayant des métiers pénibles (le gouvernement n'a pas l'air de vouloir vraiment la négociation sur la pénibilité du travail, car en ce qui concerne les infirmières, l'abandon de la reconnaissance de la pénbilité de leur métier et de la retraite à 55 ans est l'objet d'une loi en cours de discussion à l'assemblée nationale sous ce titre provocateur de "Projet de loi relatif à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la fonction publique")
Le PCF a fait quatre propositions clés pour garantir le financement par répartition.
Une réforme de l’assiette des cotisations patronales visant à dégager des rentrées de cotisations nouvelles en lien avec le développement des emplois et de salaires, de la formation et de la qualification. La relance des emplois, des salaires et d’un nouveau type de croissance feraient rentrer une masse de cotisation supérieure.
Une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des institutions financières aux mêmes taux de cotisations que les salaires. Cela représenterait 12 milliards pour le financement de la sécurité sociale.
L’emploi est au coeur du financement des retraites : résorption de la précarité et insertion dans des emplois qualifiés et rémunérés convenablement pour les jeunes ; lutte réelle contre l’éviction des seniors ; sécurisation de tous les moments de la vie, de l’entrée des jeunes dans la vie active jusqu’à l’emploi des seniors.
Suppression des exonérations de cotisations patronales qui ne créent pas d’emploi et tendent à tirer les salaires vers le bas : elles s’élevent en 2009 à 33
milliards d’euros. Il faut rompre avec la logique financière qui est le choix de la politique gouvernementale et mettre l’argent pour le développement économique, le progrès social et la
satisfaction des besoins sociaux.
C'est dans le rassemblement le plus large que les projets moyennageux du gouvernement sur les retraites pourront être mis au placard. N. Sarlozy veut aller vite et passer son projet de loi en force à l'automne. A la mobilisation citoyenne d'être plus rapide et plus forte ! Un appel vient d'être lancé à l'initiative d'ATTAC et de la fondation COPERNIC pour faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites, déjà signé par de nombreux économistes et des personnalités politiques et syndicales. Allez donc le signer comme je viens de le faire en cliquant ici.