12 mars 2008
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Je viens d'écrire aux administrateurs délégués de l'UIMM des Ardennes :
Messieurs,
La liquidation de l'entreprise Lenoir et Mernier et ses filiales laisse sur le carreau une centaine de salariés après une gestion défectueuse, alors que la qualité du travail de ses salariés aurait du en assurer la pérennité.
A l'heure d'aujourd'hui, ces nouveaux licenciés économiques se retournent vers vous pour obtenir une prime extralégale de licenciement.
Même si cette demande vous semble exorbitante, vous devez la prendre en considération et entreprendre des négociations avec ces salariés.
C'est tout simplement une question de respect du travail que ces salariés ont effectué, comme leurs collègues effectuent dans vos entreprises, de respect de ces personnes, qui se retrouvent aujourd'hui sans emploi.
Il s'agit d'une situation tout à fait exceptionnelle, qui ne fera pas de précédent, car, vous en conviendrez avec moi, vous veillez tous à une gestion saine de vos entreprises et une telle affaire ne devrait pas se reproduire.
Les médias nationaux se sont fait l'écho d'indemnités de licenciement pour l'ancien dirigeant national de l'UIMM. Le simple partage entre tous les salariés de l'entreprise bognysienne de ce qui était prévu pour Monsieur Gautier Sauvagnac serait une véritable reconnaissance du préjudice subi. Il ne s'agit là évidemment que d'une image, mais qui, vous en conviendrait, frappe les esprits.
C'est en fait une véritable négociation qui est nécessaire, dont vous ne pouvez vous soustraire, au prétexte que l'entreprise n'était pas adhérente de l'UIMM. Même si vraisemblablement les dernières cotisations n'avaient pas été réglées, les salariés ont la preuve des liens entre l'entreprise et votre organisation.
A travers ce dossier, ce sont toutes les relations de travail dans le département qui sont en cause : les salariés sont ils considérés comme des hommes et des femmes avec lesquelles on peut discuter, négocier ou comme de simples sources de profits ?
Permettez-moi de vous dire que j'ai rencontré dans cette entreprise des hommes et des femmes qui ont des idées, des propositions, qui gèrent leur lutte avec un grand sens de la responsabilité et qui veulent tout simplement, comme vous mêmes sans doute, être reconnus pour leur travail.
Ils sont tout à fait à même de négocier, ne s'arc-boutent pas au 50 000 € demandés initialement mais veulent que votre organisation démontre sa responsabilité sociale.
Qui dit négociation dit évidemment que chacun fait un pas et tout est ouvert, pour autant que vous acceptiez de discuter avec eux, avec respect, en prenant conscience de l'impact moral d'un licenciement, survenant après une très longue période d'inquiétude. La négociation pourrait avantageusement ne pas se limiter à la prime extralégale, mais aborder également les questions de reclassement.
C'est tout le département qui sortirait grandi d'une issue rapide et positive de ce conflit, et cela permettrait de travailler plus sereinement à la question de fond du développement économique des Ardennes.
Je vous prie de recevoir l'expression de mes salutations distinguées.
La liquidation de l'entreprise Lenoir et Mernier et ses filiales laisse sur le carreau une centaine de salariés après une gestion défectueuse, alors que la qualité du travail de ses salariés aurait du en assurer la pérennité.
A l'heure d'aujourd'hui, ces nouveaux licenciés économiques se retournent vers vous pour obtenir une prime extralégale de licenciement.
Même si cette demande vous semble exorbitante, vous devez la prendre en considération et entreprendre des négociations avec ces salariés.
C'est tout simplement une question de respect du travail que ces salariés ont effectué, comme leurs collègues effectuent dans vos entreprises, de respect de ces personnes, qui se retrouvent aujourd'hui sans emploi.
Il s'agit d'une situation tout à fait exceptionnelle, qui ne fera pas de précédent, car, vous en conviendrez avec moi, vous veillez tous à une gestion saine de vos entreprises et une telle affaire ne devrait pas se reproduire.
Les médias nationaux se sont fait l'écho d'indemnités de licenciement pour l'ancien dirigeant national de l'UIMM. Le simple partage entre tous les salariés de l'entreprise bognysienne de ce qui était prévu pour Monsieur Gautier Sauvagnac serait une véritable reconnaissance du préjudice subi. Il ne s'agit là évidemment que d'une image, mais qui, vous en conviendrait, frappe les esprits.
C'est en fait une véritable négociation qui est nécessaire, dont vous ne pouvez vous soustraire, au prétexte que l'entreprise n'était pas adhérente de l'UIMM. Même si vraisemblablement les dernières cotisations n'avaient pas été réglées, les salariés ont la preuve des liens entre l'entreprise et votre organisation.
A travers ce dossier, ce sont toutes les relations de travail dans le département qui sont en cause : les salariés sont ils considérés comme des hommes et des femmes avec lesquelles on peut discuter, négocier ou comme de simples sources de profits ?
Permettez-moi de vous dire que j'ai rencontré dans cette entreprise des hommes et des femmes qui ont des idées, des propositions, qui gèrent leur lutte avec un grand sens de la responsabilité et qui veulent tout simplement, comme vous mêmes sans doute, être reconnus pour leur travail.
Ils sont tout à fait à même de négocier, ne s'arc-boutent pas au 50 000 € demandés initialement mais veulent que votre organisation démontre sa responsabilité sociale.
Qui dit négociation dit évidemment que chacun fait un pas et tout est ouvert, pour autant que vous acceptiez de discuter avec eux, avec respect, en prenant conscience de l'impact moral d'un licenciement, survenant après une très longue période d'inquiétude. La négociation pourrait avantageusement ne pas se limiter à la prime extralégale, mais aborder également les questions de reclassement.
C'est tout le département qui sortirait grandi d'une issue rapide et positive de ce conflit, et cela permettrait de travailler plus sereinement à la question de fond du développement économique des Ardennes.
Je vous prie de recevoir l'expression de mes salutations distinguées.
Et il y a bien besoin de s'attaquer à la question de fond du développement des Ardennes : je ne peux terminer cet
article sans dire un mot de l'inquiétude générée par la situation d'Ardam Electrolux. Quelles informations aurons nous jeudi ?
La vidéo ci dessus est de Jean Pol, comme les précédentes. Merci à lui.