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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:49

orIls nous ont imposé, traité après traité, loi après loi, la plus totale déréglementation de nos législations et de notre économie. Les mêmes prétendaient : « maîtriser la crise », « refonder le capitalisme », « sanctionner les patrons voyous », sans parler de « brider les pratiques spéculatives » ou encore de « créer de la moindre relance ». Ils ont totalement échoué !

 En France, la dette augmente depuis plus de trente ans, depuis la fin des années 1970 avec le recours de plus en plus systématique aux marchés financiers. De 14% du PIB en 1974, elle passe à 21,2% en 1978, 36% en 1983, pour bondir à 60% en 1998. Les années 2000, après une courte période de latence due à une nette reprise de la croissance dans les pays développés, donnent lieu à un véritable emballement: 63,3% du PIB en 2003, 79% en 2009, puis 82,3% en 2010, soit 1591,2 milliards d'euros.

Avec 50 milliards d'euro, la charge d'intérêts de la dette est devenue le troisième poste de dépense du budget de l'Etat. Tous les pays avancés ont connu un tel phénomène : aux Etats Unis la limite d'endettement public décidée par le Congrès y a été relevée cinq fois et en 2011 pour la première fois, la dette publique des États-Unis a dépassé le seuil de 100% du PIB ; au Japon, depuis un point bas de 63,2% en 1992, la dette publique a progressé jusqu'à 197,2% du PIB en 2010 ; les pays de la zone euro n'ont pas échappé à cette tendance: Alors que, rapportée au PIB, la dette publique agrégée de la zone enregistrait une moyenne de 67% du PIB de 2000 à 2008, elle passe brusquement à 78,8% en 2009.

L'origine de cette explosion de la dette publique est liée à trois causes :

- L'obligation faite à l'État de se tourner vers le privé pour ses besoins de financement. Auparavant l'État pouvait emprunter directement et sans intérêts auprès de la Banque Centrale. Cette possibilité, perçue comme un manque à gagner par les banques, a été interdite au profit de l’endettement sur les seuls marchés financiers. En conséquence, les marchés financiers où les prêteurs sont les grandes banques privées, les sociétés d’assurance et fonds divers, se sont « gavés » grâce à la dette publique. 

- La réduction des prélèvements obligatoires avec les efforts répétitifs des gouvernements pour faire reculer la part des richesses allant aux prélèvements obligatoires: impôts, cotisations, et ce, au nom de la compétitivité. Ainsi, pour laisser le capital financier prélever une part de plus en plus importante sur la richesse nationale, les politiques gouvernementales ont systématiquement cherché à faire reculer la part des richesses produites qui sert au financement des services publics et de la protection sociale.

- Le coût de la crise : Les dettes publiques augmentent brutalement en 2008-2009. L’endettement privé (banques, ménages, entreprises) accumulé depuis des années, en contrepartie d'opérations de spéculations boursières et immobilières, est devenu gigantesque. Les crises américaine, irlandaise, espagnole, sont d’abord des crises de dettes privées. Le sauvetage des banques, les auront transformées en dettes publiques. « Privatiser les profits et socialiser les dettes » telle est la politique mise en oeuvre par les politiques libérales.

C'est l'impasse car après l’injection de ces centaines de milliards d’euros sans le moindre engagement sur leur utilisation, la Banque Centrale Européenne (BCE) crée des centaines de milliards de liquidités pour refinancer les marchés financiers sans contreparties utiles au développement social, là non plus sur l’utilisation de ces fonds. Cela a permis de sortir de la récession, mais avec une croissance très insuffisante, très peu d'emplois et le maintien, par le chômage, d'une lourde pression sur les salaires. Par contre, les profits financiers et la spéculation sont repartis à la hausse. En France, après une récession au cours de laquelle le PIB recula de 2,2% en 2009, (année où la bourse de Paris enregistra, elle, une augmentation de 22,32%!) la croissance réelle a atteint péniblement 1,2% en 2010. Après une croissance nulle au deuxième trimestre, l'année 2011 s'annonce fort médiocre. Cette insuffisance de la croissance réelle accentue l'insuffisance des recettes publiques, et pour "remédier" à l'accroissement du déficit public, le gouvernement engage une politique d'austérité. Nous entrons alors dans le cycle vicieux austérité-récession. 

 

 

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