Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
  • Contact

Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

Recherche

La nature dans les Ardennes

Archives

26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 00:20
Courte session du conseil régional aujourd'hui, puisqu'elle n'a duré que la matinée : trois thèmes qui mériteraient tous des articles : une décision budgétaire modificative portant sur les fonds européens que la région va avoir à gérer, l'AFPA et une résolution sur la situation dans les lycées.
Le démantèlement de l'AFPA voulu par la droite, annoncée par la loi de décentralisation de 2004 qui a donné un bout de l'AFPA aux régions avec comme date limite janvier 2009 a été largement dénoncé. Ce démantèlement se complète avec la volonté du gouvernement de vendre le patrimoine de l'AFPA et de rattacher son service d'orientation à la nouvelle institution qui doit naître de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC.

La décision du conseil régional ce matin est très conservatoire : c'est la prolongation pendant deux ans de la convention tripartite Etat/Région/AFPA signée l'année dernière, une convention qui visait surtout à stabiliser les financements liés à la décentralisation, mais qui n'interfère pas avec le fonctionnement de l'AFPA.
La ministre Lagarde, à l'écoute du lobby des organismes de formation à but lucratif, représenté par la Fédération Française de la formation Professionnelle (FFP), avait refusé, en janvier, le sursis de deux ans, demandé par l'association des régions de France et prétend que dès janvier prochain, l'AFPA doit être mise en concurrence avec les autres organismes de formation.
La région Champagne Ardenne, comme sont d'ailleurs en train de le faire les autres régions françaises, a donc pris ses responsabilités ce matin en votant ce sursis, à l'unanimité d'ailleurs, ce qui témoigne bien, sans vouloir interpréter les votes des uns et des autres (et Jean Claude Etienne a bien souligné que l'UMP ne votait que le texte de la délibération, pas les commentaires de l'assemblée !) que les condtions techniques de la décentralisation de l'AFPA ne sont pas réunies.
Ce sursis de deux ans, en supposant que l'Etat accepte de signer cette annexe à la convention qu'il a paraphé l'an passé, (mais a-t-il vraiment le choix de faire autrement devant une décision unanime de l'assemblée en Champagne Ardenne, et des décisions analogues dans les autres régions, à moins de mettre le feu aux poudres) ne doit bien évidemment pas servir uniquement à régler des questions techniques, mais bien à régler les questions de fond pour que ce délai de deux ans ne soit pas un simple sursis avant l'exécution capitale de l'AFPA !
Il y a urgence à des décisions d'ordre législatif permettant la reconnaissance de la notion de service public de formation. C'est possible : la mise en concurrence des organismes de formation n'est pas une obligation dictée par la commission européenne, même si le gouvernement UMP s'abrite derrière Bruxelles pour l'exiger et dans nombre de payx européens, la formation professionnelle est reconnue comme un service d'intérêt général.
Cette hypothèque de la soit disant nécessaire mise en concurrence doit être levée pour que l'on puisse, à partir des atouts de l'AFPA, mieux répondre aux besoins en formation des hommes et des femmes, en collaboration avec les autres organismes de formation publics comme les GRETA et CFPPA et les organismes de formation qui s'inscrivent dans le champs de l'économie sociale et solidaire (c'est à dire, entre autre principe, qui ne visent pas à l'enrichissement personnel de quelques uns).
Il y a par contre nécessité de prendre le temps du débat sur la décentralisation, débat fort mal mené pour l'instant, car n'ayant eu qu'un but, celui de l'état UMP de se débarasser de tout ce qui n'est pas ses fonctions régaliennes et lui coute. Le caractère national de l'AFPA doit être préservé - ce pourrait être la base d'un grand service public national de formation - et il faut conjuguer le service maximum rendu par une AFPA à caractère national avec son ingénierie, ses formations à caractère national ... et la prise de décisions au plus près des usagers.
La première urgence :faire reconnaître que
la formation n'est pas une marchandise.
Partager cet article
Repost0

commentaires