J'avais commencé à essayer de résumer pour ce blog la conférence de santé "Champagne Ardenne Nord" du 6
octobre portant sur le projet régional de santé. Il y avait tant de choses à dire que je me suis noyée dans un article beaucoup trop long, comme d'ailleurs le directeur de l'ARS essaie de
le faire dans les tonnes de documents à disposition des membres de la conférences (élus, représentants des établissements de santé et médico-sociaux, représentants des associations
d'usagers)
Je reviendrais, dans de prochains articles, sur les différents schémas, mais simplement quelques éléments ici sur cette
conférence : la durée a été à la longueur des documents, le directeur de l'Agence Régionale de Santé faisant preuve de patience, sourire et courtoisie, avec un rien de machiavélisme et
l'assistance semble plutôt critique dans sa majorité mais prend des gants de velours pour apporter ses commentaires. Sylvain Dalla Rosa s'est fait applaudir quand il a critiqué la loi Hôpital
Patients Santé et Territoires. Je suis intervenue à plusieurs reprises, comme par exemple pour dire que la médecine scolaire ou la médecine du travail étaient quasiment inapparentes dans ce
projet régional de santé.
Très globalement, j'ai l'impression que le but est que les participants s'attachent à des
détails et il y a de fait des choses intéressantes dans une meilleure coordination pour ne surtout pas poser les questions qui fâchent, celles des remboursements des patients,
celles des moyens des hôpitaux, celle de la démographie médicale... Ceci est, tant dans les documents que dans les débats posé comme intangible, postulats à partir desquels il faudrait améliorer
les choses, alors que ce sont précisément ces postulats qu'il faut remettre en cause.
Simplement deux anecdotes pour montrer le machiavélisme du Directeur de l'Agence Régionale de Santé, renvoyant vers les
participants les difficultés, comme pour les culpabiliser :
- sur les internes, le directeur de l'ARS s'est permis de dire qu'il fallait les attirer pour qu'ils restent ! Je me suis
fait un malin plaisir de lui dire que cela ne dépendait pas des médecins , quand on voit comment les arcanes de l'administration hospitalière ont eu comme résultat qu'un interne en anesthése qui
envisageait de prendre un poste à Charleville Mézières à la fin de son internat y renonce du fait du mépris affiché par le directeur de l'hôpital
- sur le manque de médecins généralistes, au président de la communauté de communes Rives de Meuse qui disait que les maisons médicales, c'était bien mais que cela ne réglait rien, le directeur
de l'Agence Régionale de Santé a répondu que rien ne l'empêchait de créer un centre de santé. Quand je lui ai dit que les centres de santé étaient handicapés financièrement par la lourdeur des
charges liées au tiers payant, j'attend toujours sa réponse : il a dit qu'il prenait note !
Cette conférence de santé avait été l'occasion pour le collectif de défense de l'hôpital de manifester ses inquiétudes : vous pouvez retrouver cela en cliquant ici.