Si vous doutiez que la santé est un enjeu de classe, la CRSA (commission régionale de la santé et de l'autonomie) tenue mardi est de nature à lever ces doutes ! Le représentant du patronat a brillamment rappelé la nécessité de respecter l'ONDAM, la crise qui oblige à une hiérarchisation des objectifs, car les dépenses de santé ne peuvent croître, la nécessité de développer les soins ambulatoires et de réduire le nombre d'établissements, l'intérêt des partenariats public privé !
L'élaboration du plan régional de santé est en effet dans sa dernière ligne droite et la CRSA s'est prononcée sur ce plan mardi.
Je suis essentiellement intervenue sur la discordance entre les avis positifs des différentes commissions spécialisées, même si elles onf fait des remarques très pertinentes, tout particulièrement en ce qui concerne la commission offre de soins et l'avis négatif du conseil régional et d'autres collectivités : en effet, dans les structures de concertation de l'ARS, même s'il y a des représentants d'association d'usagers, il y a surtout des professionnels, qui réfléchissent à partir des structures existantes, (sans parler des directeurs d'hôpitaux, certainement bien ennuyés pour avoir une parole libre, face au directeur de l'ARS) tandis que pour les élus, ce qui prime, c'est la satisfaction ou non des besoins.
Dans l'atmosphère assez guindée de la CRSA, la parole s'est un peu libérée vers la fin, et je me serai même cru revenue au matin, au CAEN : un intervenant a souligné le rôle de l'école dans la prévention et déploré tous les reculs de l'Education Nationale, le manque d'infirmières scolaires, la disparition des RASED ...
Pour mieux connaître toutes les protestations qui montent contre ce plan régional de santé rabougri, simple déclinaison de la loi Bachelot, je vous invite à aller lire l'intervention de Sylvain Dalla Rosa au conseil municipal de Charleville Mézières en cliquant ici et la contribution du syndicat CGT de l'hôpital de Sedan en cliquant ici.