Des promesses lors de la conférence sociale en juillet ...
Mais depuis les salariés de l'AFPA attendent des signes forts du gouvernement. Alors aujourd'hui, ils étaient dans les rues de Paris à manifester, 3000 soit presque un tiers des salariés, et beaucoup plus en grève.
L'AFPA va mal. Elle a été cassée par le gouvernement sarkozyste aux ordres de ceux qui voudraient faire du profit sur la formation.
En juin, le gouvernement faisait état de sa mobilisation (vous pouvez retrouver mon article en cliquant ici). Alors pourquoi une telle manif aujourd'hui ?
Oui, il y a des choses qui ont changé : un nouveau président pour l'AFPA, le départ du directeur et depuis quelques jours un plan de refondation préparé par Yves Barou, le président, complètement impliqué dans le sauvetage de l'AFPA, un plan de refondation qui pourrait donner de l'espoir avec une vraie réflexion sur l'évolution de la formation professionnelle, le respect du personnel, reconnu comme la vraie richesse de l'AFPA, une vision de service public ... Evidemment, il faut voir à l'usage et ne pas se contenter de lire les déclarations, mais tout cela parait bien positif.
Et pourtant ...
Et pourtant, le sauvetage de l'AFPA nécessite d'autres choses, qui ne dépendent que du gouvernement. Cela fait des jours que les organisations syndicales de l'AFPA demandent une entrevue : il aura fallu une manif pour qu'elles soient reçues !
Et, au délà d'un rendez vous, il faut :
- que le gouvernement recapitalise l'AFPA
- que la question du patrimoine soit résolue ! Des baux emphytéotiques permettraient à l'AFPA d'avancer et ce genre de décision pourrait aller très vite pour autant que le gouvernement y soit décidé (pas besoin par exemple de demander l'avis de la commission européenne, comme cela avait été le cas quand le ouverment précédent avait décidé de donner le patrimoine à l'AFPA et s'était retrouvé face à une interdiction de l'Europe !)
- et pour un avenir durable de l'AFPA, une vraie ambition pour la formation professionnelle dans notre pays ! Car il y en a des gens qui ont besoin de formation, qui ont besoin de l'AFPA ! Ce qui manque, ce sont les financements. Rappelons nous, en 2004, la droite avait décentralisé la formation des demandeurs d'emploi aux régions, sans un centime de compensation. Le changement c'est maintenant, avons nous entendu. Alors on change vraiment ! Et plutôt qu'un pacte de compétivité synonyme d'austérité, l'investissement dans la formation, ça ne serait pas mal ! (et je ne ferais pas ce soir le débat sur la décentralisation, car que ce soit directement l'état ou les régions redistribuant les dotations, c'est toujours une bonne manière d'utiliser l'argent public !)