Le chiffre est tombé : 2907 emplois d'avenir (hors emplois d'avenir enseignants) doivent être créés en Champagne Ardenne d'ici le 31 décembre 2013, soit environ 150% de ce que la répartition des 100 000 emplois d'avenir annoncés pour 2012-2013 aurait du attribuer à la Champagne Ardenne, si le seul critère de répartition avait été le chiffre de la population de Champagne Ardenne.
Mais les critères de répartition reposent sur le nombre de jeunes demandeurs d'emploi sans qualification, sur la part de population vivant en zones urbaines sensibles ou en zone de revitalisation rurale, des critères dans lesquels la Champagne Ardenne excelle, mais ce n'est malheureusement pas un signe de santé !
Ce sont plus de 70 millions d'€ que le gouvernement engage en Champagne Ardenne avec ce dispositif, de quoi se demander si cela ne pourrait pas être utilisé autrement, pour créer de vrais emplois : c'est comme le pacte de compétiivité présenté cette semaine par le gouvernement, d'une logique très contestable !
D'autant plus que les nouvelles du jour (même si elles ne sont pas champardennaises, mais bourguignonnes) interrogent vraiment : ces emplois d'avenir ne vont ils pas surtout répondre à une aubaine pour les employeurs qui n'ont que 25% du salaire à payer. En effet Marisol Touraine, la ministre de la santé, est allé à Auxerre participer à la séance de signature des deux premiers emplois d'avenir dans l'hôpital de cette ville, l'un devant assurer des fonctions d'agent de service hospitalier (brancardage) et l'autre du travail administratif (accueil, archivage), deux choses parfaitement indispensables à la vie de l'hôpital. Mais le gouvernement préfère ne pas faire cotiser les revenus financiers des entreprises, ne pas assurer des ressources suffisantes à la sécurité sociale, limiter les budgets des hôpitaux ... et les laisser profiter du dispositif des emplois d'avenir avec comme conséquence que ces jeunes restent dans la précarité, la seule différence avec les autres contrats aidés, c'est que ces contrats durent trois ans, là où avec le précédent gouvernement on était à six mois !
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