Comptant parmi les plus gros producteurs de médicaments génériques du monde, l'Inde est la principale « pharmacie » des pays pauvres. Ceux-ci, exclus de fait du marché des médicaments de marque, trop chers pour eux, se tournent vers l'Inde d'où ils importent des médicaments génériques à prix abordables. Par exemple, plus de 50% des médicaments utilisés dans les pays en développement pour traiter les malades du SIDA viennent d'Inde.
Novartis conteste la loi indienne sur les brevets, car ce pays, obligé par l’OMC à rédiger une loi sur les brevets, a inclus une clause de sauvegarde clé en matière de santé publique, à savoir que seuls les médicaments nouveaux ou réellement innovants pourront être brevetés. Et l’on sait le rapport entre brevet et prix !
Une victoire du laboratoire pharmaceutique serait catastrophique en terme de santé publique et créerait une situation d'apartheid sanitaire. Les malades des pays pauvres seraient tout simplement privés de traitements vitaux.
Il est impensable que les intérêts privés d'une entreprise prime sur la vie de millions de personnes. En 2001, une coalition de 39 laboratoires avait tenté d'empêcher l'accès aux génériques en Afrique du Sud. Grâce à une mobilisation massive de l'opinion publique internationale, cette tentative avait échoué.
Je vous invite à signer la pétition initiée par MSF pour convaincre Novartis d’abandonner son procès en cliquant ici.