18 juillet 2009
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21:55
L'Assemblée Nationale a discuté ces derniers jours le projet de loi sur la formation professionnelle. On
aurait pu espérer une véritable loi permettant une avancée dans la voie de la sécurisation des parcours professionnelles, de véritables progrès dans le statut des salariés. Le fonds dit de sécurisation des parcours professionnels ne servira qu'à la sécurisation du chômage pour les patrons peu scrupuleux qui n'hésitent déjà pas à utiliser la
crise pour licencier !
Rien sur le droit à la formation différée ; un amendement déposé par le gouvernement permet d'ouvrir les écoles de la deuxième chance aux 16-18 ans ! C'est un véritable aveu d'impuissance de l'Education Nationale et le gouvernement ferait mieux de se préoccuper de créer les conditions pour que les jeunes ne quittent plus la formation initiale sans qualification. Soit dit entre nous, il y a déjà des jeunes de moins de 18 ans dans l'Ecole de la deuxième Chance de Champagne Ardenne, la condition n'étant pas l'âge, mais qu'il y ait eu une vraie rupture avec l'école, y rendant impossible un retour, car en aucun cas il ne faudrait que la perspective de rentrer dans l'école de la deuxième chance favorise des départs de l'Education Nationale.
La question de l'orientation aurait pu attendre les travaux en cours : le gouvernement a préféré bâcler cette question, avec une solution miracle : le numéro de téléphone unique. Cela rappelle Pôle emploi, son numéro payant qui ne répond pas au moins une fois sur dix et la discussion qui a eu lieu à l'Assemblée Nationale témoigne bien de l'ultralibéralisme du gouvernement qui ne conçoit pas un service public d'orientation, mais veut labelliser des organismes privés !
L'UMP propose de conditionner les moyens des missions locales à leurs résultats dans l'insertion des jeunes dans l'emploi : c'est faire fi des difficultés variables selon leur territoires. Il faudrait une véritable évaluation faisant intervenir les jeunes, les acteurs des territoires, bref un processus démocratique : on va aller vers une évaluation couperet, aggravant les inégalités territoriales !
Le CTP va être étendu à d'autres territoires et le secrétaire d'Etat, L. Wauquiez, parle de souplesse vis à vis des salariés licenciés par des entreprises de plus de 1000. Faut il abonder dans le sens des comportements voyous des groupes multinationaux qui délocalisent ?
J'ai gardé pour la fin de mes commentaires l'AFPA : le gouvernement n'a pas cédé sur le transfert des personnels du service de l'orientation de l'AFPA vers Pôle Emploi et l'article 19 est, à quelques détails près, celui du projet !
Après ces quelques commentaires - dans le désordre et ne reprenant pas forcément les points les plus importants de la loi, mais plutôt, à côté des défauts fondamentaux de cette loi, les nouveautés que j'ai appris à la lecture des débats à l'Assemblée - je vous invite à aller lire les principales interventions des députés communistes et républicains que j'ai réuni dans une page que vous trouverez en cliquant ici. C'est assez long (et encore, je vous ai fait grâce de leurs interventions dans la discussion des amendements), mais très intéressant. Marie Hélène Amiable, députée des Hauts de Seine a présenté une analyse globale du texte. C'est aussi elle qui a apporté les explications de vote du groupe. Jean Pierre Brard a développé son intervention autour du démantèlement de l'AFPA et mes amis des organismes de formation associatifs liront avec intérêt l'intervention de Jean Paul Lecoq, député de Seine Maritime.
Rien sur le droit à la formation différée ; un amendement déposé par le gouvernement permet d'ouvrir les écoles de la deuxième chance aux 16-18 ans ! C'est un véritable aveu d'impuissance de l'Education Nationale et le gouvernement ferait mieux de se préoccuper de créer les conditions pour que les jeunes ne quittent plus la formation initiale sans qualification. Soit dit entre nous, il y a déjà des jeunes de moins de 18 ans dans l'Ecole de la deuxième Chance de Champagne Ardenne, la condition n'étant pas l'âge, mais qu'il y ait eu une vraie rupture avec l'école, y rendant impossible un retour, car en aucun cas il ne faudrait que la perspective de rentrer dans l'école de la deuxième chance favorise des départs de l'Education Nationale.
La question de l'orientation aurait pu attendre les travaux en cours : le gouvernement a préféré bâcler cette question, avec une solution miracle : le numéro de téléphone unique. Cela rappelle Pôle emploi, son numéro payant qui ne répond pas au moins une fois sur dix et la discussion qui a eu lieu à l'Assemblée Nationale témoigne bien de l'ultralibéralisme du gouvernement qui ne conçoit pas un service public d'orientation, mais veut labelliser des organismes privés !
L'UMP propose de conditionner les moyens des missions locales à leurs résultats dans l'insertion des jeunes dans l'emploi : c'est faire fi des difficultés variables selon leur territoires. Il faudrait une véritable évaluation faisant intervenir les jeunes, les acteurs des territoires, bref un processus démocratique : on va aller vers une évaluation couperet, aggravant les inégalités territoriales !
Le CTP va être étendu à d'autres territoires et le secrétaire d'Etat, L. Wauquiez, parle de souplesse vis à vis des salariés licenciés par des entreprises de plus de 1000. Faut il abonder dans le sens des comportements voyous des groupes multinationaux qui délocalisent ?
J'ai gardé pour la fin de mes commentaires l'AFPA : le gouvernement n'a pas cédé sur le transfert des personnels du service de l'orientation de l'AFPA vers Pôle Emploi et l'article 19 est, à quelques détails près, celui du projet !
Après ces quelques commentaires - dans le désordre et ne reprenant pas forcément les points les plus importants de la loi, mais plutôt, à côté des défauts fondamentaux de cette loi, les nouveautés que j'ai appris à la lecture des débats à l'Assemblée - je vous invite à aller lire les principales interventions des députés communistes et républicains que j'ai réuni dans une page que vous trouverez en cliquant ici. C'est assez long (et encore, je vous ai fait grâce de leurs interventions dans la discussion des amendements), mais très intéressant. Marie Hélène Amiable, députée des Hauts de Seine a présenté une analyse globale du texte. C'est aussi elle qui a apporté les explications de vote du groupe. Jean Pierre Brard a développé son intervention autour du démantèlement de l'AFPA et mes amis des organismes de formation associatifs liront avec intérêt l'intervention de Jean Paul Lecoq, député de Seine Maritime.