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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 21:30
Les accords de Bologne (1999) et de Lisbonne (2000) appliquent en Europe l’Accord général sur le Commerce des services (AGCS), qui prévoit la libéralisation totale de l’enseignement supérieur et de la recherche pour 2010. L’harmonisation européenne, censée faciliter les coopérations, sert en fait la mise en concurrence des territoires, des établissements et des individus. L’absence de consultation de la communauté universitaire dans l’élaboration des réformes européennes est une manifestation de l’autoritarisme qui caractérise ces politiques. Quatre défis sont à relever pour une nouvelle civilisation
Premier défi : le besoin de coopérations internationales. Le partage des connaissances est de plus en plus nécessaire. L’Europe doit promouvoir des coopérations libres entre établissements, en son sein et hors de ses frontières.
Deuxième défi : de la massification inégalitaire à la démocratisation.
L’UE affiche l’objectif d’augmenter le niveau de formation (50% d’une génération à la licence). Mais dans le même temps, l’individualisation des parcours tend à abaisser le niveau de qualification pour une grande masse d’étudiants et les possibilités de reconnaissance de la formation par l’employeur (suppression du DEUG, menaces sur le DUT ou le BTS, sortie plus précoce pour de nombreux étudiants).
Au sein du service public d’éducation et de formation tout au long de la vie, un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche doit garantir à chaque étudiant les moyens de sa réussite personnelle, dans l’intérêt de la société dans son ensemble : autonomie économique par l’attribution d’une allocation d’études généralisée et par un système de bourses, droit effectif à la reconnaissance des acquis et à l’insertion professionnelle et sociale.
Troisième défi : libérer l’enseignement et la recherche des pressions financières réactionnaires. Les luttes en cours portent de fortes exigences démocratiques. La liberté de l’enseignement et de la recherche nécessite un système pluraliste, une gestion démocratique des établissements (nouveaux pouvoirs pour les travailleurs et les usagers) et un financement public obéissant à des critères rigoureux d’efficacité sociale.
Quatrième défi : le rôle des savoirs dans l’économie et la vie sociale. Les entreprises doivent participer au financement de la recherche par le biais de prélèvements assis sur une nouvelle croissance de la valeur ajoutée. La création de pôles publics industriels (nationaux ou européens) offrirait des espaces nouveaux pour la recherche. Une formation initiale et continue ambitieuse doit donner aux salariés les moyens de participer aux décisions dans les entreprises.
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