L'autre jour, j'ai écrit au Recteur, concernant le lycée de Givet (voir mon article en cliquant ici). On pourrait se féliciter des résultats obtenus, puisqu'il n'est plus question de supprimer la classe de 1ère STG au lycée de Givet, si ce n'est qu'il n'y aura plus qu'une option. Mais le résultat est très local, au détriment d'ailleurs d'autres établissements du département. Alors, comme les Givetois se sont mobilisés et ont l'intention de continuer, il faut que les parents et les enseignants de tous les établissements du département se mobilisent ! Je compte bien apporter ma pierre à cette mobilisation.
Voici mon courrier :
Monsieur le Ministre
Dans le département des Ardennes, les suppressions de postes d'enseignants
menacent gravement la qualité de l'enseignement dans une zone sinistrée économiquement où les difficultés sociales mériteraient qu'un soutien tout particulier puisse être
apporté.
Dans les collèges, 16 postes d'enseignants seraient supprimés à la
rentrée prochaine alors que les effectifs des élèves sont en augmentation.
Dans les lycées, ce sont 30 postes en moins. Les baisses de dotation
horaire ne permettent pas le développement d'initiatives volontaires des établissements, comme par exemple la multiplication du travail en petits groupes en langues, une chose qui serait pourtant
essentielle pour permettre aux élèves ardennais de compenser des handicaps socio culturels. Le respect des engagements pris de ne pas démunir en services publics, donc en enseignement, un
territoire comme celui de Givet, frappé par les restructurations militaires, n'a été tenu qu'au détriment du reste du département.
Dans les lycées professionnels, c'est une véritable politique de
gribouille : la réforme du baccalauréat professionnel nécessiterait une réflexion approfondie sur les filières à développer, les CAP à créer pour que les élèves les plus en difficulté ne soient
pas les victimes de cette réforme et puissent bénéficier d'un premier niveau de qualification et de la remise en confiance, nécessaire à leur éventuelle poursuite d'études. Or la seule réflexion
tourne autour des économies de temps d'enseignants. Le Conseil Académique de la l'Education Nationale n'a pas été réuni depuis un
an.
La situation des écoles primaires n'est pas plus florissante avec
des suppressions de postes qui vont conduire à des classes trop nombreuses. Ceci est d'autant plus grave que les réductions d'horaires effectuées l'année dernière pénalisent les apprentissages
des élèves. Le soutien nécessaire aux élèves les plus en difficulté aurait du être un plus : il est un moins pour tous ceux qui, sans être réellement en difficulté, ont besoin de temps à
l'école.
En conclusion, Monsieur le
Ministre, je vous demande d'annuler les suppressions de postes d'enseignants dans les Ardennes.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de ma
considération.