J'ai lancé le débat sur l'apprentissage et cela a fait mouche, car il a duré un moment, ce qui est fort rare dans cette instance. En effet figurait à
l'ordre du jour un avenant pour 2008 au contrat d'objectif et de moyens de l'apprentissage qui doit permettre d'atteindre 9600 apprentis à l'horizon 2009, soit une progression des effectifs de
plus de 20%.
Après avoir rappelé le soin avec lequel a été négocié ce contrat, qui amène effectivement de véritables progrès, que ce soit sur les critères de recrutement, en
particulier l'égalité femme homme, ou sur la qualité même de l'apprentissage et l'aide aux apprentis, je me suis inquiétée de l'augmentation du nombre
d'apprentis, car il convient de veiller à ce que cela ne soit pas en concurrence des lycées professionnels.
Réponse de Sylvie Cotillot, vice présidente en charge des lycées : l'augmentation du nombre des apprentis se fait avec des jeunes sortis du système scolaire qui de toute façon n'auraient pas été
en lycées professionnels. La suite du débat a portée sur l'importance des améliorations portées à l'apprentissage.
Auparavant, j'étais intervenue sur la dotation du conseil régional aux lycées pour le financement des contrats aidés dans les lycées : il y en a 108 sur
l'ensemble des lycées de la région, présents essentiellement dans l'Aube et dans la Marne, en fonction de critères d'acceptation différents selon les directions départementales du travail, ce qui
est une source d'inégalité territoriale. Je considère que, soit ces emplois sont nécessaires et il faut créer de vrais postes de TOS, soit ils ne le sont pas et le conseil régional n'a pas à
aider les lycées. Réponse : pour aller plus vite dans la déprécarisation de l'emploi dans les lycées, il faudrait augmenter l'impôt ! CQFD Ce qu'il faut démontrer !
Je m'interroge en effet beaucoup en ce moment sur la décision prise de ne pas augmenter les impôts régionaux, d'autant qu'en augmentant un peu la taxe foncière (et il n'y a pas de taxe
d'habitation pour la région) - cela représenterait un ou deux euros par foyer propriétaire de son logement - cela permet d'augmenter plus la taxe professionnelle qui est une des plus
basse de France. La lecture de l'interview de G. Spire, président de la chambre de commerce et d'industrie des Ardennes, dans l'Ardennais de ce jour, demandant aux collectivités de ne pas
augmenter leurs impôts, m'a aussi conforter dans cette idée : la campagne faite par le patronat contre l'impôt n'a comme seul but que de préserver ses intérêts contre ceux des citoyens qui ont
besoin d'équipements, de services publics etc...