8 juin 2008
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Certains critiquent la voie verte ; j'aurais presque envie de dire : mieux vaut que le conseil général investisse dans la voie verte que d'aider des
entreprises, comme Ardennes Forge et Jarlot !
Au delà de ce trait d'humour noir, je pense qu'il ne faut pas opposer développement du tourisme et redynamisation industrielle. Hier, je remplaçais le président Bachy à l'inauguration : j'ai plaidé sur la complémentarité de tout cela, avec un exemple, celui des services publics, dont a besoin le tourisme, dont a besoin l'industrie, et la présence des deux est de nature à les conforter par un recours accru à ces services.
Et puis, je suis originaire du Nord Pas de Calais. Je vous assure que ce serait sympa de faire davantage connaître notre vallée aux Ch'tis. C'est pas loin de chez eux et notre cadre est autrement beau ! (Soyons juste, quand je dis cela, je ne parle pas de la côte d'Opale, mais de la région minière, des banlieues de l'agglomération lilloise, du Valenciennois ...) En plus, ne critiquons pas trop cette voie verte : les Ardennais se la sont appropriés, à voir le monde qu'il y a certains jours !
Ceci dit, j'ai été très inquiète de précisément n'avoir entendu hier aucun mot de B. Huré sur le développement économique !
Les investissements faits par le conseil général dans les entreprises lors de l'affaire Thomé Génot sont un parfait échec ! Et cela invite à réfléchir sur la place des collectivités dans les aides aux entreprises. Déjà un contrôle soigneux s'impose, non par des experts extérieurs, dont on ne saura jamais sur quels critères ils sont choisis, mais bien dans une approche démocratique, faisant appel, entre autres aux salariés des entreprises concernés, souvent les premiers au courant des dérives.
Les aides des collectivités remplacent souvent un système bancaire défaillant. Il faut effectivement réformer le crédit, avec un pôle bancaire public, capable de soutenir une activité socialement utile, même si elle ne promet pas des profits exorbitants. Mais dans certains cas, les collectivités ont aussi intérêt à ne pas critiquer à priori l'expertise faite par les banques sur tout simplement l'honnêteté du projet. Cela aurait évité des déconvenues importantes au conseil général, dont il doit assumer maintenant les conséquences et explique pourquoi le conseil régional a refusé de s'engager sur certains dossiers !
La critique systématique du cumul des mandats relève de démagogie, et porte en germe, par son atteinte à l'image de la politique, un sérieux danger pour la démocratie. Je m'explique : les élus ne sont pas tous blancs, loin de là, mais il vaut mieux des élus pour qui on vote que des technocrates sans relation avec la population ; l'Europe est là pour rappeler comment un fonctionnement technocratique sans contrôle des citoyens est dangereux. Et de ce point de vue, l'article de l'Ardennais d'aujourd'hui relève de la démagogie en mélangeant tout : qu'un maire soit aussi président de sa communauté de commune est sans doute légitime, surtout dans les territoires ruraux où les élus souhaitant assumer des responsabilités ne se pressent pas forcément au portillon ; qu'un sénateur soit aussi un élu local est sans doute un moyen pour lui de contacts locaux lui permettant de parler de la réalité à Paris ; qu'il dirige une collectivité comme le conseil général a une toute autre dimension. Les Ardennais n'ont qu'un demi président de conseil général !
Enfin, dans le cas de Bogny, le fait que le même soit effectivement président de la communauté de commune et conseiller général du canton est vraisemblablement un appauvrissement du territoire en terme d'apport d'idées, en terme de démocratie.
Au delà de ce trait d'humour noir, je pense qu'il ne faut pas opposer développement du tourisme et redynamisation industrielle. Hier, je remplaçais le président Bachy à l'inauguration : j'ai plaidé sur la complémentarité de tout cela, avec un exemple, celui des services publics, dont a besoin le tourisme, dont a besoin l'industrie, et la présence des deux est de nature à les conforter par un recours accru à ces services.
Et puis, je suis originaire du Nord Pas de Calais. Je vous assure que ce serait sympa de faire davantage connaître notre vallée aux Ch'tis. C'est pas loin de chez eux et notre cadre est autrement beau ! (Soyons juste, quand je dis cela, je ne parle pas de la côte d'Opale, mais de la région minière, des banlieues de l'agglomération lilloise, du Valenciennois ...) En plus, ne critiquons pas trop cette voie verte : les Ardennais se la sont appropriés, à voir le monde qu'il y a certains jours !
Ceci dit, j'ai été très inquiète de précisément n'avoir entendu hier aucun mot de B. Huré sur le développement économique !
Les investissements faits par le conseil général dans les entreprises lors de l'affaire Thomé Génot sont un parfait échec ! Et cela invite à réfléchir sur la place des collectivités dans les aides aux entreprises. Déjà un contrôle soigneux s'impose, non par des experts extérieurs, dont on ne saura jamais sur quels critères ils sont choisis, mais bien dans une approche démocratique, faisant appel, entre autres aux salariés des entreprises concernés, souvent les premiers au courant des dérives.
Les aides des collectivités remplacent souvent un système bancaire défaillant. Il faut effectivement réformer le crédit, avec un pôle bancaire public, capable de soutenir une activité socialement utile, même si elle ne promet pas des profits exorbitants. Mais dans certains cas, les collectivités ont aussi intérêt à ne pas critiquer à priori l'expertise faite par les banques sur tout simplement l'honnêteté du projet. Cela aurait évité des déconvenues importantes au conseil général, dont il doit assumer maintenant les conséquences et explique pourquoi le conseil régional a refusé de s'engager sur certains dossiers !
La critique systématique du cumul des mandats relève de démagogie, et porte en germe, par son atteinte à l'image de la politique, un sérieux danger pour la démocratie. Je m'explique : les élus ne sont pas tous blancs, loin de là, mais il vaut mieux des élus pour qui on vote que des technocrates sans relation avec la population ; l'Europe est là pour rappeler comment un fonctionnement technocratique sans contrôle des citoyens est dangereux. Et de ce point de vue, l'article de l'Ardennais d'aujourd'hui relève de la démagogie en mélangeant tout : qu'un maire soit aussi président de sa communauté de commune est sans doute légitime, surtout dans les territoires ruraux où les élus souhaitant assumer des responsabilités ne se pressent pas forcément au portillon ; qu'un sénateur soit aussi un élu local est sans doute un moyen pour lui de contacts locaux lui permettant de parler de la réalité à Paris ; qu'il dirige une collectivité comme le conseil général a une toute autre dimension. Les Ardennais n'ont qu'un demi président de conseil général !
Enfin, dans le cas de Bogny, le fait que le même soit effectivement président de la communauté de commune et conseiller général du canton est vraisemblablement un appauvrissement du territoire en terme d'apport d'idées, en terme de démocratie.