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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 23:23

Le combat que viennent de mener les Lenoir et Mernier/LCAB a été exemplaire, exemplaire de solidarité entre eux, exemplaire dans sa tenue.
Sans doute ils sont déçus, et il y a de quoi. L'UIMM n'a pas cédé d'un pouce.
Leur combat n'aura pas été vain, car ils ont construits les meilleures conditions pour ce qu'ils voulaient le plus, leur retour à l'emploi et ont poussé les collectivités, la préfecture, dans leurs retranchements.
Suite à la liquidation de Thomé Génot, le conseil régional avait mis en place son disposif MUTAREV dont il serait bien que ce ne soit pas le seul volet d'aide au reclassement des salariés qui soit utilisé ! Ce volet d'aide au reclassement, moins utile dans le Nord Ardennes, du fait de l'existence du contrat de transition professionnelle, est en train de se perfectionner pour apporter, ici aussi, son soutien aux salariés victimes d'un patron voyou. Une collaboration avec l'AMIE (association sedanaise qui permet la location de voitures pour des salariés à faibles revenus) est en train de se nouer et va avoir l'avantage de pérenniser l'activité de cette association dont les Sedanais ont déjà apprécié l'utilité. Le travail est aussi engagé pour que les formations que pourraient suivre les Lenoir et Mernier/LCAB pour se reclasser ne s'accompagnent d'aucun frais annexe.
J'espère que le conseil général se mobilise également : quand vous payez 40 € d'impôts au conseil général, vous n'en donnez que 7 au conseil régional, ceci pour dire que la mobilisation du conseil général doit être à la hauteur de ses ressources, sur ses compétences, le social, comme le fait le conseil régional sur ses compétences, la formation.
Le combat des Lenoir et Mernier/LCAB a été précurseur, précurseur d'une société où les entreprises d'un bassin d'emploi assurent la sécurité d'emploi et de formation ; la demande d'indemnités supralégales à l'UIMM allait dans cette logique de coresponsabilité des entreprises d'un même bassin ou d'une même branche. Mais peut être faut il pour cela que les propriétaires des moyens de production ne soient plus les mêmes. La création de la SCOP va dans ce sens !
Et leurs dernières propositions sont aussi des propositions d'avenir : la création d'un fond permettant de couvrir les frais liés à la rupture professionnelle, gérée paritairement, est la condition pour que les changements d'emploi, de plus en plus souvent nécessaire au cours de la vie, ne s'accompagnent pas de désastres personnels et familiaux. Je crains malheureusement que ce ne soit trop d'avenir. Alors, pour tant faire, je vais rajouter une proposition plus utopique, celle que ce fond soit financé par les entreprises ! Mais l'utopie, c'est la réalité de demain.
Mais pour rester dans la réalité, même si dans la forme, ce fond n'existera vraisemblablement pas, il faut que toutes les aides listées comme nécessaires par les salariés puissent se mettre en place. Et il faudra s'assurer que les aides promises soient effectivement données en cas de besoin ! Les salariés peuvent compter sur moi pour interpeller qui de droit en cas de promesses non tenues : j'ai horreur de cela.
La fin de l'occupation du site de LCAB n'est de toute façon qu'un changement de mode de mobilisation : celle-ci ne pourra cesser qu'avec le retour de tous les salariés dans un emploi leur assurant les mêmes conditions de travail et de salaire ! Il va falloir que le patronat les précise, ses 189 offres d'emploi annoncées ! Car, s'il y en a un qui n'est pas sorti grandi de ce conflit, c'est bien le MEDEF ardennais !

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