Dans une
longue lettre adressée aux élus, les syndicats CGT et FO de l'ANPE et de l'ASSEDIC de Champagne Ardenne développent de nombreux arguments contre la fusion.
- Cette fusion confond rapprochement géographique et fusion : le rapprochement géographique est une nécessité et il convient de faciliter les démarches des demandeurs
d'emploi par la mise en place de guichet unique, mais la fusion en un organisme cumulant le paiement des indemnités de chômage et le contrôle ne peut qu'accentuer les sanctions et contraindre le
chômeur indemnisé à reprendre n'importe quel emploi.
- En fait la fusion opérationnelle des deux réseaux conduira inévitablement à la réduction des lieux d’accueil conduisant à la désertification déjà engagée des services
publics de certains territoires, communes…
- C'est l'abandon des demandeurs d'emploi non indemnisés.
- Ce sera à terme, la privatisation de la politique de l’emploi, du placement et de l’indemnisation.
- Le problème principal est celui de la création d'emploi et avec humour, ces organisations syndicales font remarquer que si l'objectif annoncé du gouvernement de plein
emploi est respecté, il n'y a nul besoin à casser l'existant en terme de service public de l'emploi.
A l'opposé de cette casse, ces organisations syndicales proposent un véritable service public de l’emploi et un régime d’assurance chômage partie intégrante de la protection sociale qui
répondent de manière efficace aux réels besoins notamment en terme de formation des demandeurs d’emploi et une indemnisation pour tous, y compris les primo demandeurs d’emploi, afin d’assurer à
chacun une véritable sécurité sociale professionnelle.
En leur répondant, j'ai rappelé mon accord avec leur refus de la fusion et outre différents éléments déjà évoqués dans ce blog (cliquez ici), l'inquiétude devant le sort fait à l'AFPA : son absence dans cette fusion témoigne bien du refus de
considérer la formation comme indispensable pour satisfaire les besoins des demandeurs d'emploi et aller vers une véritable sécurité emploi formation.